Hommes
200 m
Le continent africain en première ligne
En l’absence des sprinters américains, qui sortent de Trials éreintants, les outsiders habituels ont une victoire de prestige à aller chercher dans la capitale. Le demi-tour de piste pourrait bien sourire aux athlètes africains, avec l’Ougandais Tarsis Orogot (19’’75) et l’Ivoirien Cheickna Traore (19’’93) attendus aux avant-postes. Les Français Pablo Matéo (20’’03) et Ryan Zézé (20’’18) auront aussi leur mot à dire.
800 m
Wanyonyi et le train bleu à ses trousses
Le vice-champion du monde Emmanuel Wanyonyi a frappé fort lors des Trials kényans, en claquant un magnifique 1’41’’70 en altitude. Un chrono qui en fait le troisième meilleur performeur mondial de tous les temps, derrière David Rudisha et Wilson Kipketer. Les Français, emmenés par le champion d’Europe Gabriel Tual, actuellement en pleine forme, voudront s’accrocher à sa foulée. Benjamin Robert, Yanis Meziane et Azeddine Habz auront aussi une belle carte à jouer. A suivre également : l’Algérien Djamel Sedjati (1’43’’23), médaillé d’argent aux Mondiaux 2022, et le Kényan Arron Cheminingwa (1’43’’55).
3000 m
McSweyn et Krop sous les 7’30’’ ?
Encore une course à suspense sur le papier, avec de nombreux prétendants à la victoire. L’Australien Stewart McSweyn, habitué à prendre ses responsabilités en tête de peloton, est le seul engagé à être déjà descendu sous les 7’30’’ au cours de sa carrière, avec un chrono de référence en 7’28’’02. Le Kényan Jacob Krop (7’30’’07), médaillé de bronze sur 5000 m aux Mondiaux de Budapest, a les moyens de l’imiter, alors que le Français Benoît Campion va pouvoir emmagasiner beaucoup d’expérience.
110 m haies
Zhoya défie les Américains
Au sortir de Trials d’une densité incroyable, pas moins de cinq hurdlers US débarquent dans la capitale, avec des chronos estivaux de très belle facture : Cordell Tinch (13’’03), Jamal Britt (13’’07), Dylan Beard (13’’10), Trey Cunningham (13’’12) et Michael Dickson (13’’19). Des adversaires de poids pour le tout frais double champion de France Sasha Zhoya, auteur d’une rentrée prometteuse à Angers dimanche en 13’’32. Les Français Raphaël Mohamed et Romain Lecoeur seront aussi de la partie, tout comme le champion d’Europe italien Lorenzo Simonelli (13’’05).
400 m haies
dos Santos face au chrono
Le Brésilien, champion du monde en 2022, impressionne lors de chacune de ses sorties. Il a couru en 46’’63 à Oslo (Norvège), ce qui en fait le deuxième meilleur performeur mondial de l’année derrière l’Américain Rai Benjamin (46’’46) mais devant le Norvégien Karsten Warholm (46’’70). Avec ce trio magique, le 400 m haies reste une des courses les plus excitantes du circuit, et dos Santos a l’occasion de marquer encore un peu plus les esprits ce dimanche. Camarade d’entraînement de ce dernier, le Tricolore Wilfried Happio, qui retrouve au bon moment de belles sensations (48’’01), aura à cœur de briller à domicile, alors que le Jamaïcain Malik James-King (47’’42) sera aussi à suivre de près.
3000 m steeple
De l’indécision sur les barrières
C’est une course très ouverte qui s’annonce sur le steeple masculin, un an après le record du monde à Paris de l’Ethiopien Lamecha Girma (7’52’’11). Sur le papier, le Kényan Abraham Kibiwot part avec une longueur d’avance avec ses 8’07’’38, mais il devra notamment se méfier du Tunisien Mohamed Jhinaoui (8’10’’41). Le seul Français en lice sera Louis Gilavert, qui aura une belle occasion de faire tomber son record personnel (8’13’’47).
Perche
Le retour du roi Duplantis
Trois ans après sa dernière prestation, Mondo Duplantis fait son grand retour à Charléty. Le Suédois, qui a porté son record du monde à 6,24 m en avril, est capable de mettre en danger sa marque de référence lors de chacune de ses compétitions. Le concours de perche sera donc scruté de près par les spectateurs, d’autant plus que le plateau, au-delà du patron de la discipline, sera royal avec, côté Français, Thibaut Collet, Renaud Lavillenie, Anthony Ammirati et Robin Emig en piste, ainsi que, parmi les grands noms internationaux, l’Américain Sam Kendricks et le Grec Emmanouil Karalis qui ont sauté à plus de 5,90 m cet été.
Javelot
Vadlejch, un palmarès qui parle
Vice-champion olympique en titre, médaillé de bronze mondial en 2022 et 2023, et champion d’Europe à Rome à juin, le Tchèque au palmarès maous Jakub Vadlejch part avec la faveur des pronostics avec ses 88,65 m estivaux. L’Allemand Julian Weber, son dauphin dans la capitale italienne, et le Grenadin Anderson Peters, champion du monde en 2019 et 2022, auront aussi leur mot à dire.
Triathlon
Mayer dans son jardin
Le triathlon est devenu un rendez-vous incontournable du pré-programme du Meeting de Paris Wanda Diamond League, sous l’impulsion de Kevin Mayer et de la Fédération Française d’Athlétisme, organisatrice de l’événement. Le recordman du monde du décathlon, auteur des minima olympiques lors des Europe de Rome, sera bien sûr en piste à Charléty. Il disputera le concours du poids, avant de décider, en fonction de ses sensations du jour, de sa participation à la longueur et au 110 m haies. Son compatriote Téo Bastien et le Belge Jente Hauttekeete, 8e des Europe de Rome, seront là pour lui donner la réplique.
Femmes
100 m
Attention à la photo-finish !
Avec sept sprinteuses en huit centièmes sur la liste des engagées, il faudra peut-être observer de près la photo-finish pour désigner une vainqueure. La Gambienne Gina Bass (10’’93) et l’Américaine Tamara Clark (10’’95) sont les seules à être descendues sous les 11’’ cette année, et partent donc avec une petite longueur d’avance sur la concurrence. Gémima Joseph, qui a abaissé son record à 11’’01 cette année, voudra les rejoindre sous la barrière mythique.
400 m
Kaczmarek sur la route de Paulino
Face à face très alléchant sur le tour de piste entre la Dominicaine Marileidy Paulino (49’’30), double championne du monde, et la Polonaise Natalia Kaczmarek (48’’98), sa dauphine à Budapest. Cette dernière est descendue pour la première fois de sa carrière sous les 49’’ à Rome pour aller conquérir le titre européen. L’Américaine Alexis Holmes (49’’78) et la Hollandaise Lieke Klaver (50’’08) seront aussi à suivre, alors qu’Amandine Brossier (51’’30) rêve de casser enfin la barrière des 51’’.
1500 m
Kipyegon face au chrono
Faith Kipyegon retrouve la terre de ses exploits, puisqu’elle avait fait tomber le record du monde du 5000 m l’an dernier à Charléty. Elle prendra part, cette fois, au 1500 m, une distance sur laquelle elle détient aussi la meilleure marque de tous les temps en 3’49’’11. Autrice d’un énorme 3’53’’98 en altitude lors des sélections kényanes, elle pourrait bien faire parler à nouveau la poudre ce dimanche. L’Ethiopienne Freweyni Hailu (3’55’’48) et la Britannique Laura Muir (3’56’’35) tenteront de s’accrocher le plus longtemps possible à la double championne olympique et quadruple championne du monde. Agathe Guillemot (4’02’’75) a une opportunité en or de passer pour la première fois sous les quatre minutes et faire tomber du même coup le record de France (3’59’’76).
3000 m steeple
Un trio de haut niveau
Belle bagarre en perspective, avec au départ la Kényane Beatrice Chepkoech, détentrice du record du monde en 8’44’’32, et la Bahreïni Winfred Yavi, championne du monde en titre. De quoi espérer un chrono largement inférieur aux neuf minutes à l’arrivée. La championne d’Europe Alice Finot, soutenue par tout un stade, pourrait bien venir jouer les trouble-fêtes. Si elle est dans un grand jour, son record de France (9’06’’15) sera en danger.
Longueur
Mihambo et du très beau monde
La championne d’Europe Malaika Mihambo (7,22 m) est la tête d’affiche d’un concours aux allures de finale mondiale. L’Allemande devra en effet composer avec une opposition de haut niveau, incarnée notamment par la Bulgare Plamena Mitkova (6,97 m), la vice-championne d’Europe italienne Larissa Iapichino (6,94 m) et l’Américaine Quanesha Burks (6,86 m). A noter que la Serbe Ivana Spanovic effectuera sa rentrée à Paris. Côté Français, Hilary Kpatcha (6,88 m) et la vice-championne d’Europe de l’heptathlon Auriana Lazraq Khlass (6,35 m) seront aussi à suivre.
Hauteur
Mahuchikh et Olyslagers se retrouvent
Duel à très haute altitude attendu entre l’Ukrainienne Yaroslava Mahuchikh et l’Australienne Nicola Olyslagers, qui ont respectivement franchi cette année des barres à 2,04 m et 2,03 m. La première est la championne du monde en titre, alors que la seconde a été sacrée au niveau mondial en indoor cette année. Quatre autres engagées possèdent des records égaux ou supérieurs à deux mètres, dont une autre Australienne, Eleanor Patterson, sur le toit du monde en 2022. De quoi espérer du grand spectacle ce dimanche !
Disque
Le gratin mondial dans l’aire
C’est un plateau digne d’une finale olympique que l’on pourra admirer au disque. Avec l’Américaine Valarie Allman (70,89 m lors des Trials) face à la Croate Sandra Elkasevic (ex-Perkovic), un duel aux allures de classique entre la championne olympique 2021 et la septuple championne d’Europe, qui vient de coiffer une nouvelle couronne continentale à Rome. L’Allemande Marike Steinacker (67,31 m) aura aussi des arguments à faire valoir, alors que les Françaises Mélina Robert-Michon et Amanda Ngandu-Ntumba bénéficieront du soutien du public.
Mixte
Marteau mixte
Avec de nombreux ténors
Pour la troisième année consécutive, la Fédération Française d’Athlétisme programme un concours mixte du lancer du marteau lors du pré-meeting. Une rare occasion pour les spécialistes de la discipline de s’exprimer dans un contexte prestigieux. Plusieurs ténors ont donc fait le déplacement à Paris, tant chez les hommes que chez les femmes, avec notamment le champion olympique en titre polonais Wojciech Nowicki, son compatriote Pawel Fajdek, quintuple champion du monde, l’Ukrainien Mikhaylo Kokhan, médaillé de bronze lors des championnats d’Europe au mois de juin, le Hongrois Bence Halsz, troisième des Mondiaux 2023, ou encore les Américaines Brooke Andersen, championne du monde 2022, et Janee’ Kassanavoid, vice-championne du monde à Budapest. Les chances françaises reposeront sur les épaules de Quentin Bigot, Rose Loga et Alexandra Tavernier.