400 M HAIES HOMMES
Le 400 m haies n’a jamais été une science exacte, mais la seule présence de Karsten Warholm au départ le désigne comme grandissime favori de la course parisienne. Le Norvégien a réalisé cette année le meilleur début de saison de sa carrière. Il a battu le record d’Europe de Stéphane Diagana (47’’37), en s’imposant à Oslo le 13 juin en 47’’33, avant de le porter à 47’’12, meilleur chrono mondial, le 20 juillet à Londres, en Diamond League. Champion du monde en titre, Karsten Warholm devra toutefois garder un œil sur le Turc Yasmani Copello, son second à Londres (48’’93), médaillé de bronze aux Jeux de Rio 2016. Il devra aussi se méfier de l’Américain TJ Holmes, le vice-champion des Etats-Unis en 48’’59. Du côté des Français, deux représentants. Wilfried Happio cherchera à passer sous les 49’’ et à confirmer son potentiel, concrétisé cette année par un titre de champion d’Europe espoir (49’’03), pour sa première course dans la cour des grands. Ludvy Vaillant, en net regain de forme, voudra faire descendre son meilleur temps de la saison (48’’98).
800 M HOMMES
L’heure de Pierre-Ambroise Bosse ? Le public du stade Charléty l’espère. Assuré de sa participation aux Mondiaux de Doha grâce à son titre mondial en 2017, le Français cherche à abaisser son meilleur chrono (1’45’’43 le 12 juillet à Monaco). Les présences dans la course du Kenyan Michael Saruni (1’43’’70 cette saison), du Canadien Brandon McBride (1’43’’83), du Qatari Abubaker Haydar Abdalla (1’44’’33), ou encore de l’Américain Clayton Murphy (1’44’’47), annoncent une course rapide.
100 M FEMMES
Avec trois athlètes sous les 11 secondes cette année, le 100 m féminin du MEETING de PARIS sent la poudre. Avec un meilleur chrono à 10’’73 (le 21 juin à Kingston), plus deux autres sous les 10’’90, la Jamaïcaine Elaine Thompson s’impose comme la plus performante du lot. Elle l’avait emporté au stade Charléty en 2017. Mais l’Ivoirienne Marie Josée Ta Lou se révèle toujours à son meilleur niveau à Paris : 2ème sur 100 m en 2017, 3ème l’an passé sur 200 m. Elle a réalisé 10’’93 cette année à Lausanne. Mais la course ne se réduira pas à un simple duel. La Néerlandaise Dafne Schippers (11’’04 à Lausanne), et l’Américaine Teahna Daniels, 22 ans, championne des Etats-Unis cette saison (11’’00 le 8 juin à Austin), n’ont pas l’habitude de se contenter d’un second rôle. Coté Françaises, Carolle Zahi tentera de profiter de cette course pour abaisser son meilleur temps de la saison (11’’20), Orlann Ombissa-Dzangue (11’’24), elle, cherchera à décrocher son billet pour Doha.
1 500 M HOMMES
L’une des courses les plus ouvertes, et les plus excitantes, de la soirée. Au départ, deux des trois médaillés sur la distance aux Jeux de Rio 2016, l’Algérien Taoufik Makhloufi (argent) et le Néo-Zélandais Nick Willis (bronze) ; plus deux des frères Ingebrigtsen, Jakob et Filip, crédités respectivement cette année de 3’30’’16 et 3’30’’82. Avec, en prime, trois concurrents de la trempe de l’Ougandais Ronald Musagala (3’30’’58 le 12 juillet à Monaco, record personnel), du Djiboutien Ayanleh Souleiman (3’30’’79 le 5 juillet à Lausanne), une vieille connaissance du MEETING de PARIS, vainqueur sur la distance en 2013, ou encore du jeune Ethiopien Samuel Tefera, 19 ans, auteur d’un chrono à 3’31’’39 cette année. En pleine progression cette année (3’35’’98 le 16 juin à Rabat, 3’34’’23 le 12 juillet à Monaco), le jeune Français Alexis Miellet, 24 ans, tient une occasion en or d’améliorer encore sa marque de référence.
400 M FEMMES
Le tour de piste s’annonce comme un monopole états-unien. Avec, en vedette, Shakima Wimbley, la championne des Etats-Unis en titre, Kendall Ellis, sa dauphine des championnats US à Des Moines, mais aussi Phyllis Francis, sacrée championne du monde il y a deux ans à Londres. Les Françaises Déborah Sananes et Amandine Brossier entendent utiliser cette opposition pour battre leur record personnel établis cette année (respectivement 51’’55 et 51’’77).
200 M HOMMES
Le chiffre en dit long sur le niveau du plateau : six des coureurs engagés au MEETING de PARIS ont réalisé cette saison moins de 20 secondes sur la distance. Mais l’un d’entre eux se détache nettement du lot. A seulement 22 ans, l’Américain Noah Lyles s’est installé au 4ème rang de l’histoire, avec son chrono de 19’’50 réalisé le 5 juillet à Lausanne. Il s’annonce comme le grandissime favori au stade Charléty, mais les autres engagés présentent eux aussi de solides états de service. Peu connu l’an passé, le Nigérian Divine Oduduru n’est plus un inconnu depuis sa victoire au meeting d’Austin, le 7 juin, en 19’’73. Trois autres coureurs ont établi cette saison leur record personnel sur la distance : l’Equatorien Alex Quinonez (19’’87 le 5 juillet à Lausanne), l’Américain Cravon Gillespie (19’’93 le 7 juin à Austin), le Canadien Aaron Brown (19’’95 le 5 juillet à Lausanne). Le Français Christophe Lemaitre, l’un des chouchous du public du stade Charléty, auteur d’un chrono de 20’’46 le 16 juillet à Sotteville, est toujours en quête du niveau de performance requis (20’’35) pour les Mondiaux de Doha.
800 M FEMMES
L’une des courses les plus ouvertes de la soirée. La Jamaïcaine Natoya Goule (2ème à Monaco en 1’57’’90), l’Américaine Hanna Green (vice-championne des Etats-Unis en 1’58’’19), ou encore l’Ethiopienne Habitam Alemu (1’56’’71 l’an passé à Monaco), ont toutes les cartes pour l’emporter. La course idéale pour la Française Rénelle Lamote, double médaillée d’argent aux championnats d’Europe, à la poursuite du niveau de performance requis (2’00’’20) pour les Mondiaux de Doha. Après un début de saison perturbé par une blessure, elle se rapproche de son meilleur niveau, comme en témoigne sa victoire lors des championnats d’Europe par équipes à Bydgoszcz.
3 000 M STEEPLE HOMMES
Un duel doré. Face à face, le champion olympique et mondial en titre, le Kenyan Conseslus Kipruto, et le numéro 1 mondial de la saison, le Marocain Soufiane El Bakkali. Le premier a choisi le MEETING de PARIS pour effectuer sa rentrée, après avoir été éloigné des pistes depuis le mois de mai à cause d’une fracture au pied. Le second s’est déjà imposé deux fois cette saison en Diamond League, le 3 mai à Doha (8’07’’22), puis surtout le 12 juillet à Monaco (8’04’’82). La barrière des 8 minutes pourrait être franchie pour la première fois cette saison. Mais ils ne seront pas les seuls à lorgner sur la victoire dans une discipline en plein renouvellement. Citons, notamment, le Kényan Benjamin Kigen (8’05’’12 cette saison), et l’Ethiopien Chala Beyo, crédité de 8’06’’48 cette saison, son record personnel. Le public parisien aura l’occasion d’encourager le nouveau champion de France, Djilali Bedrani, passé pour la première fois cette année sous la barre des 8’10 (8’09’’47 le 12 juillet à Monaco).
110 M HAIES HOMMES
A quelques semaines des Mondiaux de Doha, la discipline cherche son leader. L’Américain Grant Holloway est le seul athlète sous les 13 secondes cette saison (12’’98 le 7 juin à Austin). Son suivant au bilan, son compatriote Daniel Roberts, seulement 21 ans (13’’00 le 7 juin à Austin), est présent lui aussi, tout comme l’Espagnol Orlando Ortega, le vice-champion olympique (13’’05 le 5 juillet à Lausanne). Très en forme en début de saison, Sergey Shubenkov s’est blessé lors d’un choc avec Omar McLeod le 16 juin à Rabat. Il effectue son retour au MEETING de PARIS. Côté Français, Pascal Martinot-Lagarde, le champion d’Europe, revient en forme après un stage à Montpellier et cherchera une performance de pointe avant les championnats du monde. Dans la course B, Dimitri Bascou, Aurel Manga et Ludovic Payen chercheront la performance qui leur permettrait de rejoindre Doha.